Je n’étais jamais entré dans l’hôtel de ville. En retard à mon rendez-vous, je gravis d’un seul jet les marches de l’entrée, pour me retrouver cueilli, non par les huissiers mais par la lumière du matin. Happée par les espaces qui lui sont ouverts, la lumière traverse le jaune des vitraux, se mire dans les paysages bucoliques de Ciamberlani, rebondit sur le blanc marbré de la cage d’escalier. Illuminations. J’y suis. (note d’un visiteur, mars 1998)
Alfred Cluysenaar (1837-1902), avec André Cluysenaar (1872-1939) et Jacques de Lalaing, Le Vrai, le Bien, le Beau, 1904, toile marouflée.
Projet proposé pour le plafond par Alfred Cluysenaar en 1898 et, après son décès, adapté et réalisé par son fils André et Jacques de Lalaing.
La civilisation se décline en trois allégories : la Science, vêtue de blanc, qui brandit le flambeau et tient un globe terrestre; l’Art, assise sur les marches et tenant une palette; et la Morale, un livre dans ses mains. Comme la civilisation chasse le chaos, la Science, l’Art et la Morale font culbuter les crimes et les vices.
Alfred Cluysenaar, avec André Cluysenaar et Jacques de Lalaing, Le Vrai, le Bien, le Beau, 1904, toile marouflée, détail.
Alfred Cluysenaar, avec André Cluysenaar et Jacques de Lalaing, Le Vrai, le Bien, le Beau, 1904, toile marouflée, détail.
Le chaos est représenté par l’Ignorance, aux yeux bandés, qui a perdu le contrôle du char auquel s’accroche la Discorde armée d’une torche enflammée, suivie par des hommes nus, agrippés les uns aux autres, qui représentent les crimes et les vices échappés de la boîte de Pandore.
Ce détail du plafond de l’escalier d’honneur montre les vices qui s’échappent de la boîte de Pandore. Pandore fut créée sur l'ordre de Zeus qui voulait se venger des hommes pour le vol du feu par Prométhée. Il donna à Pandore toutes les qualités dont celle de la Curiosité (le nom de Pandore, en grec, signifie "doté de tous les dons"). Pandore se maria avec le frère de Prométhée. Le jour du mariage, elle reçut une boîte mystérieuse qu’elle ne devait absolument pas ouvrir. Elle contenait tous les maux de l'humanité.
Pandore céda à la Curiosité et ouvrit la boîte, libérant ainsi les calamités qui y étaient contenues.
Alfred Cluysenaar, avec André Cluysenaar et Jacques de Lalaing, Le Vrai, le Bien, le Beau, 1904, toile marouflée, détail.
Jacques de Lalaing, L’industrie, détail.
Tout autour de l’allégorie sur le Vrai, le Bien et le Beau, Jacques de Lalaing réalise six panneaux sur le commerce et sur l’industrie.
Dans la cage de l’escalier d’honneur, Albert Ciamberlani (1864-1956) représente des allégories de la Force et de la Sérénité. La nudité des personnages renvoie à l’idéal d’un âge d’or, celui d’un bonheur qui se veut éternel.
Albert Ciamberlani, la Force, 1921-1923, toile marouflée.
Albert Ciamberlani, 1921-1923, toile marouflée.
Jacques de Lalaing démontre les corps, la puissance des muscles et l’agilité des mouvements. Loin d’être intemporelle, la représentation des ouvriers s’inscrit dans le présent, la coupe de cheveux ou la moustache empruntant aux usages du temps.
Jacques de Lalaing, l’Industrie, toile marouflée, détail.
Jacques de Lalaing, l’Industrie, toile marouflée, détail.
Coordination : Pierre Dejemeppe
Gestion éditoriale : Isabelle Douillet-de Pange
Traduction : Benoît Delahaye
Rédaction : Pierre Dejemeppe, avec la collaboration de Jacqueline Guisset et Alain Jacobs, Constantin Ekonomidès, Delphine Tonglet, Françoise Vigot, Marie Grappasonni, Alexandre Dimov, Association du Patrimoine Artistique (APA).
Remerciements : Hélène Philippart (commune Saint-Gilles), Juliette Roussel, Christophe Balland, Abderrahim Mekkaoui (Service de la culture de Saint-Gilles), Juliette de Patoul (graphiste), Murielle Lesecque, Pascale Ingelaere, Adrien Dominique (Urban), Constantin Pion, Barbara Felgenhauer et Hervé Pigeolet (IRPA).
Le site est réalisé à l’initiative de Charles Picqué avec la collaboration des Rencontres saint-gilloises et de son président Jean Spinette et le soutien financier d’URBAN/Brussels.
Coordination : Pierre Dejemeppe
Gestion éditoriale : Isabelle Douillet-de Pange
Traduction : Benoît Delahaye
Rédaction : Pierre Dejemeppe, avec la collaboration de Jacqueline Guisset et Alain Jacobs, Constantin Ekonomidès, Delphine Tonglet, Françoise Vigot, Marie Grappasonni, Alexandre Dimov, Association du Patrimoine Artistique (APA).
Remerciements : Hélène Philippart (commune Saint-Gilles), Juliette Roussel, Christophe Balland, Abderrahim Mekkaoui (Service de la culture de Saint-Gilles), Juliette de Patoul (graphiste), Murielle Lesecque, Pascale Ingelaere-Adrien Dominique (Urban), Constantion Pion, Barbara Felgenhauer et Hervé Pigeolet (IRPA).
Le site est réalisé par la commune de Saint-Gilles avec la collaboration des Rencontres saint-gilloises et le soutien financier d’URBAN/Brussels.